Histoire de la Magie, 5ème niveau : Système P/J des Sorciers

[Tous les élèves de 5èmes années doivent se rendre à mon cours. Les absents seront en retenue avec moi (Sauf cas exceptionnel).]

Mardi, en fin d'après-midi, du mois de Novembre. La salle de classe, comme toujours, était plongée dans une mi-pénombre accentuée par les nuages sombres qui battaient le ciel. Une fine pluie recouvrait les grandes vitres, une pluie qui s'était maintenue toute la journée. L'Histoire de la Magie des 5èmes années avait lieu 4 heures par semaine, dont une en fin de journée du mardi, une mauvaise heure : les élèves étaient fatigués, et en automne, le jour tombait très vite et les chandelles s'allumaient dans les salles de classes, les rendant soporiphiques au possible.

Le professeur Eduins se tenait debout devant le tableau et écrivait le titre de la leçon :

Système Politique et Juridique en Anglterre :
Du Conseil des Sorciers au Ministère de la Magie

Elle avait décidé de commencer l'année par de l'Education Civique, bien que le programme voulait qu'on enseigne aux cinquièmes années la révolte des gobelins, des trolls, la guerre qui sépara l'Irlande des Anglais et d'autres grands faits historiques. Charlie, elle, jugeait qu'il fallait toujours commencer l'année par de l'Histoire politique et juridique. Elle en avait parlé à Dumbledore, il n'en n'avait rien dit, juste approuvé.

Satisfaite, elle sortit de la salle. Les élèves attendaient tous dans le couloir, plus ou moins agités [HJ : ceux qui veulent arriver en retard c'est comme vs voulez, pour les autres vous êtes tous déjà présents dans la classe].

- Entrez.

Elle retourna dans la classe et alla s'asseoir à son bureau. Elle regardait d'un air absent et neutre, voire sarcastique, les élèves prendrent place. Sans prononcer un seul mot, le silence se fit de lui même en quelques minutes. Charlie se leva.

- Je crois savoir que je vous avais donné un devoir, j'aimerais les récupérer.

Quelques feuilles volèrent des tables jusqu'à ses mains tendues. La majoriré, mais pas toutes. Eduins ne dit rien, posa les devoirs sur son bureau et se tourna à nouveau vers l'assemblée.

- Les élèves n'ayant pas rendu leur devoir se verront octroyer d'une retenue. J'enlève également 10 points à Serpentard pour l'absence de M. Malefoy à sa retenue.

Elle marqua une pause. Les lumières s'allumèrent, devançant la pénombre qui s'avançait dans la salle de classe. Des lueurs vinrent danser sur le visage blanchâtre du professeur. On remarquait bien que ses cernes étaient plus marquées qu'en début de semaine. Ses cheveux filasses pendaient sur ses épaules frêles, sales. Mais si son apparence était déplorable, son regard ne perdait jamais cet éclat étrange, difficile à décrire. On ne pouvait pas parler de malveillance, mais pas plus de bienveillance. Un air un peu démoniaque peut-être, farouche. Et sa voix était toujours aussi puissante et grave.

- Comme ceux qui savent lire l'auront remarqué, j'ai décidé de commencer l'année par une leçon sur notre système politique et juridique. Pour commencer, j'ose espérer que quelqu'un pourra me donner la date de la création du Conseil des Sorciers.

Charlie posait la question mais elle se doutait bien que peu d'élèves, sinon personne, ne saurait donner la date de cet évènement, qui survint en 856.

Assise dans le rang le plus au fond de la salle de classe, Sicada se fondait dans l'ombre habituelle de la pièce. Sa plume noire tournoyait entre ses doigts fins et pâles, presque translucides. A vrai dire elle n'écoutait pas vraiment ce que disait la prof. Elle avait juste vu son devoir s'envoler vers Eduins, mais ses yeux restaient dans le vague. Elle était fatiguée. Elle avait bien dormi, et c'était couhé plus ou moins tôt mais elle avait simplement un grand coup de fatigue.

Sicada leva les yeux et entendit la fin de la question du professeur d'Histoire. Elle ne savait pas du tout la réponse. Elle était au courant que le Conseil des Sorciers avait été créé au 1er siècle, mais précisemment ! Elle n'en avait aucune idée...

[Désolée si c'est cours, c'était simplement pour marquer ma présence]

Jacen était rentré en dernier pour échapper à la cohue des élèves nerveux cherchant une place au fond ou dans un coin de la classe pour pouvoir rêvasser au cours. Jacen se voyait donc assigner d'office une place sur un banc seul au premier rang, juste en face du bureau du Professeur Eduins qui en effrayait plus d'un. Jacen, quant à lui, ne la trouvait pas effrayante mais mystérieuse et dans un sens ça rendait son cours intéressant. En tout cas pour Jacen.

La professeur Eduins commença son cours en annonçant le sujet du cours, rappelant qu'il était clairement écrit au tableau, et elle posa une question à la classe. Elle avait l'air épuisé comme à son habitude. Le regard du professeur croisa celui de Jacen qui détourna rapidement les yeux vers son bureau, prenant la question qu'elle avait posée un peu plus en considération. Mais à peine avait-il entendu la question que la réponse avait jailli dans sa tête comme un flash lui rappelant qu'il avait lu la réponse dans plusieurs livres de la bibliothèque. Mais Jacen étant ce qu'il était, il ne se manifesta pas bien que connaissant la réponse.

Alésia s’était assise à une table près de la fenêtre, ni trop près, ni trop loin du bureau du professeur. Elle était seule à sa table et à peine assise, elle sortit ses affaires de cours. Elle n’était pas vraiment à l’aise, en fait ce qui la tracassait, c’était qu’elle n’avait pas rendue son devoir, et en plus de cela, elle n’avait aucunes raisons valables pour ne pas l’avoir fait. Elle avait été idiote de ne pas le rendre, enfin bon quoiqu’il en soit, elle assumerait les conséquences. C'est-à-dire une heure de retenue.

Le professeur Edouins commença son cours, un peu comme la dernière fois en posant une question. La date de création du conseil des sorciers ? Alésia plongea dans ses souvenirs pour essayer de la retrouver, mais elle savait bien qu’elle avait peu de chance de la retrouver. Bien qu’elle adore l’histoire, elle avait la tendance à mélanger les dates. Elle continua à y réfléchir tout en jetant un coup d’œil aux élèves présent dans la salle. Aucun d’eux ne levait la main, ne savait-ils pas la réponse ou ne voulait-ils pas parler ?

Ne retrouvant pas la date qui était demandé, le jeune fille se contenta d’attendre la suite, sans pour autant cesser d’y réfléchir.