Bienvenue aux élèves

Cette soirée avait été bien longue, comme souvent les Cérémonies de Répartition. Déjà ils avaient attendu une demi-heure au moins que les premières années traversent le parc. D'ailleurs cette année, étrangement, ce n'était pas Hagrid qui les avait conduits jusqu'à Poudlard mais un jeune homme étrange, qui, si l'on en croyait les paroles de Dumbledore, remplacerait le demi-géant. Bien que d'une corpulence moindre, il n'était pas très rassurant avec son air un peu illuminé. Il y avait aussi une nouvelle professeur d'Histoire de la Magie, une femme très jeune apparemment. Le Directeur de Poudlard ne s'était pas étendu sur ce sujet et avait simplement souhaiter la bienvenue aux deux nouveaux enseignants. Ensuite La file des petits élèves (Oui, ils étaient vraiment petits) avait traversé la Grande Salle, suivant le professeur de Métamorphoses, Minerva McGonagall. Le Choixpeau avait alors commencé sa chanson mais c'est là qu'une fois encore, la routine du début d'année s'était un peu fissurée... En effet le vieux couvre-chef avait prévenu les élèves plus qu'autre chose, prônant la solidarité entre toutes les maisons car des temps durs arrivaient. Oui, bien sûr, Lord Voldemort. Depuis que Potter avait affirmé avoir vu son retour, il y avait eu les Grandes Vacances et en rentrant à Poudlard, c'était un monde totalement différent qu'on trouvait. Le monde extérieur des sorciers était tout autre : la Gazette des Sorciers ridiculisait le vieux directeur et son élève à lunettes, mettant les idioties de Dumbledore sur le compte de le vieillesse. Mais ce dernier ne se laissait pas faire et accueillait ça presque en riant. Mais Sicada se doutait bien que derrière ce regard amusé, les traits sérieux de Dumbledore restaient de marbre. La situation était grave, comme il leur avait dit, aux élèves, le dernier mois de sa 4ème année. Sicada le croyait. D'ailleurs, son père n'était venu qu'une ou deux fois durant les deux mois d'été à la maison... N'était-ce pas une preuve irréfutable du retour du Seigneur des Ténèbres ?

Les couloirs étaient bien vides. La jeune Serpentard était une des premiers à avoir quitté la Grande Salle, voulant à tout prix s'écarter des foules, comme toujours. Et alors qu'elle marchait jusqu'aux cachots, de nombreuses pensées venaient troubler son esprit embrumait par le délicieux repas qu'elle venait de manger. Cette année s'annonçait différente des autres, c'était certain... De nouveaux professeurs, des mises en garde, des conseils et le retour du Lord. Elle se demandait bien comment allait réagir Dumbledore. L'année allait-elle se dérouler comme si de rien n'était ? Sinon, que se passerait-il ? Potter et sa bande de Gryffondor savaient, eux aussi... C'était maintenant qu'on allait se rendre compte... Les uns suivraient Potter et Dumbledore dans leur idée, les autres continueraient à nier l'évidence, se trouvant trop bien dans le petit conford quotidien pour risquer de le troubler, et enfin, il y aurait ceux qui savent mais qui se tairont et même qui seraient content... Malefoy par exemple. Sicada appartenait plus à cette dernière catégorie mais était-elle heureuse ? Le Lord n'avait fait que la priver de son père et à vrai dire, elle ne partageait pas ses idées. Non elle savait mais est-ce qu'elle se tairait ? Est-ce qu'elle réagirait ? Elle-même ne savait pas dans quel camp elle l'était, tout était flou dans sa tête...

- Noir de Sang.

Les mots de passe des Serpentards étaient toujours un peu morbide quand même. Falcoro traversa le mur qui menait à la salle commune. Rien n'avait changé, les fauteuils en cuir noir étaient toujours là, la cheminée ronflait avec cette même énergie et les tableaux commençaient déjà à ronfler. La jeune fille aux cheveux noirs traversa la pièce lorsqu'un nuage blanc attira son regard. Tiens, elle qui croyait arriver la première. Oh non ce n'était pas un élève, un fantôme. Plus précisemment, Amy. C'était une élève de Serpentard âgée de seulement 11 ans lors de sa mort; L'histoire était connu maintenant et circulait dans le château de générations en générations. La petit s'était suicidée devant tous les professeurs de Poudlard réuni, il y avait de cela 80 ans déjà ! Le mythe racontait qu'elle voulait rejoindre son père parce que l'école le lui aurait pris... Un truc de ce genre mais à vrai dire, Sicada s'en fichait... Le fantôme était en fait carrément folle. Elle se dépêcha de rejoindre son dortoir mais c'était trop tard, Amy l'avait vue.

*Et voilà, je vais encore avoir droit à son sermon... et ses leçons de "vies" comme elle dirait, pour que je quitte le château...*

Azia avait assisté à la cérémonie de répartition, comme à son éternelle habitude c’était long, fatiguant mais cette fois c’était fortement intéressant. En effet, cette fois il y a avait deux nouveaux professeurs, pas très important pour la jeune fille et cette fois Dumbledore avait mit en garde de la venue imminente de Lord Voldemort.
Quand Frezra entendit ce nom, elle posa son verre sur la table et retient sa colère comme elle le pouvait. Cet homme était de retour, parfais, elle allait enfin pouvoir se venger de ce lâche, de ce menteur et de ce meurtrier. Meurtrier certes mais pour Azia, il n’était qu’un sale lâche. Il avait laissé ses parents dans le pétrin, ils s’étaient fait arrêter afin de le couvrir. Mais la jeune fille avait carrément décidé de se venger et pour cela, elle était capable de n’importe quoi même de mourir.
La cérémonie étant terminée, Azia quitta la salle commune et se dirigea vers celle des serpentards. Elle avait utilisé un détour afin de ne pas se retrouver parmi la foule des élèves, les élèves… elle les détestait tous autant qu’ils étaient. Même si elle ne les connaissait pas, elle les détestait, elle les trouvait pitoyable. Mais bon, ils étaient comme ça et personne ne pourrait changer cela. Elle marchait sans but dans les couloirs, ne regardant pas où elle mettait les pieds, elle était entrain de manigancer son plan.
Un plan ?? Mais pourquoi faire ?? C’est très simple pour Azia, ce plan lui permettrait de savoir où se trouve Voldemort, comment l’atteindre et surtout comment lui faire regretter tous ce qu’il avait fait. Il fallait qu’elle ait des sources fiables, aucun problème… il suffirait de retrouver ce vieil ami que ses parents parlaient souvent. Ensuite mais surtout qu’elle ait un plan de la prison d’Azkaban afin de libérer ses parents mais pour cela il lui faudrait plus de force mentale et physique.

Des minutes passèrent pendant lesquelles Azia réfléchissait, elle ne pensait qu’à ce qu’elle pourrait faire mais tellement qu’elle y pensait, elle en oublia complètement qu’elle arrivait au niveau de la porte des serpentards.
Azia s’arrêta car elle avait entendue les pas de quelqu’un, elle regarda qui s’était. Cette personne était la seule personne pour laquelle la jeune femme avait beaucoup d’estime. Une estime infinie ; Sicada. En prononçant le prénom de sa camarade, un sourire apparu sur le visage de Frezra. Un sourire plein de bonté, ce qui est rare chez la jeune fille.
Elle alla à la suite de sa camarade de maison, elle prononça le mot de passe de sa maison et entra dans la pièce. Azia s’arrêta devant la porte, elle vit que Sicada était partie en direction des dortoirs mais qu’un fantôme l’avait arrêté.
Ce fantôme n’était autre qu’Amy, cette fille s’était suicidée il y a à présent 80 ans, elle s’était suicidée devant les professeurs de Poudlard. Une bien triste mort. Voyant qu’une gêne régnait dans la pièce, Azia ouvrit la bouche et en sortit des mots. Ceux-ci sifflèrent comme si c’était un serpent qui les avait prononcé.

« Pire qu’un sermon de curé. Amy tu devrais arrêter. »

Et ce qui devait arriver arriva. Le pâle fantôme de la fillette s'approcha précipitemment de la jeune Serpentard avant qu'elle ait pu grimper l'escalier de marbre qui la mènerait à son dortoir. Amy était comme ça, à convaincre tout le monde de l'aider à détruire Poudlard ou de quitter carrément l'école. Mais si Sicada ne l'idôlatrait pas, elle ne l'abbhorait pas pour autant et le château lui apporterait un avenir. De plus, c'était cette année qu'elle avait ses BUSE et elle comptait bien obtenir quelques Optimals. Mais à quoi pensait-elle ? On dirait presque qu'elle se cherchait des excuses ! Ridicules ! Depuis quand devait-elle se justifier, elle ?

Elle se rappelait très bien sa première année ici, la première fois qu'elle avait vu le fantôme. Elle était assise à la bibliothèque, en train de rédiger un devoir pour elle ne savait plus quelle matière lorsqu'Amy avait surgi de sous la table ! Elle s'était mise à hurler des menaces à tous les élèves. La bibliothécaire criait ! C'était un vrai capharnaüm ! La jeune Falcoro alors âgée de 11 ans avait fait un bond d'une bonne dizaine de mètre sur sa chaise. Imaginez. Vous êtes dans un silence total, le nez plongé dans un livre ennuyeux à mourir et là, une folle habillée comme au Moyen-Age surgit à travers la table en criant des insultes envers tous ! Puis Amy avait remarqué la jeune première année et avait essayé de la faire entrer dans ses idées. A bout de nerfs, ayant frôlé la crise cardiaque, Sicada n'était pas du tout d'humeur à écouter des bêtises, connaissant d'ailleurs très bien l'histoire de la jeune fantôme, histoire qui avait fait le tour de la salle commune des Serpentards et même de Poudlard tout entier ! Histoire que les anciens racontaient aux jeunes recrus du château pour les effrayer. Elle s'était levée tranquillement, puis elle-même s'était mise à crier à l'égard de la morte ! Les deux s'insultaient mais sans écouter l'une ou l'autre ! Une vraie disputes de sourdes : en effet Amy hurlait des insultes en général contre Poudlard, et la jeune Serpentard contre le bruit qui l'avait dérangé. Finalement le Baron était arrivé pour chasser le fantôme et Sicada avait ôté 15 points à sa maison pour avoir crié dans la bibliothèque.

Un sacré moment oui ! Et maintenant qu'elle y pensait, ça devait être assez amusant oui... Elle s'apprêtait à répondre lorsqu'une silhouette arriva dans la salle commune. C'était Azia qui apparemment, comme Sicada, s'était éclipsée tôt du Banquet, pour éviter les embouteillages dans les couloirs.

- Bonsoir Frezra !

Elle retourna sur ses pas et serra la main à sa camarade de chambre. Elle gardait ce ton hautain et une certaine noblesse se dégageait d'elle. Sa voix était certes arrogante mais c'était normal et Azia la connaissait assez pour savoir qu'il s'agissait de l'intonation naturelle de la jeune fille. Néanmoins on pouvait discuter un faible sourire qui ne traduisait pas un sentiment de moquerie ou d'insolence. Mais plutôt de sincèrité. Oui c'était ça, un simple sourire sincère. De toute façon, la jeune Falcoro ne mentait jamais et lorsqu'elle n'était pas mécontente de voir quelqu'un, elle le montrait, comme lorsqu'elle n'aimait pas une personne, adulte comme enfant. Que de problèmes lui avait causé cette franchise ! Mais depuis que son père lui avait caché pendant toute son enfance la véritable raison de l'absence de sa mère, le mensonge et l'hypocritie la répugnaient.

Azia regardait Sicada et Amy. Le fantôme faisait ses éternels sermons comme quoi il fallait quitter Poudlard, que c’était un établissement où on allait tous mourir et plein d’autre encore. Frezra commençait à connaître ses sermons par cœur. Mais apparemment, sa camarade de maison faisait tout pour l’éviter mais malheureusement pour elle le fantôme l’avait remarqué. Azia avait prit la parole afin de détourner l’attention d’Amy ainsi Sicada aurait pu monter à l’étage tranquillement mais au lieu de cela, celle-ci alla la voir.
Azia fut surprise, elle en laissa voir sa surprise, la jeune fille avait poussé une de ses longues mèches noires afin de s’assurer que ce qu’elle avait bien vu se réalisait. Sicada était venue la saluer, il est vrai que Frezra n’avait pas dit un mot à table afin de ne pas montrer qu’elle avait changé d’attitude envers certaines personnes mais elle s’était dit que si elles étaient seules, elle aurait pu apprendre à connaître un peu plus sa camarade de maison et ainsi… se faire…une amie. A cette pensée, Frezra se surpris à apprécier une personne mais ne dit-on pas qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas ?? Cette phrase est vraie et la jeune fille voulait démontrer par A + B qu’elle n’était pas une imbécile.
Elle salua donc à son tour sa camarade de maison, elle ouvrit la bouche et avec un ton froid et sifflant comme ceux des serpents elle répondit à Sicada.

« Bonsoir Falcoro, la soirée était fatigante et à ce que je vois je ne suis pas la seule à trouver cela ennuyant. »

Azia souriait d’un sourire sincère et chaleureux. Depuis sa venue dans Poudlard s’était bien la première fois qu’elle s’entendait avec quelqu’un. Et en plus cette personne n’était pas n’importe qui… et oui, c’est Sicada quand même. Et pour la jeune fille se n’était pas n’importe qui.
Frezra regarda Amy qui s’était retournée vers les deux jeunes filles. Ce fantôme était étrange mais tellement… tellement triste. La jeune serpentard se souvient de sa rencontre avec ce petit fantôme quelque peu étrange.


Azia était dans la salle commune de Poudlard entrain de prendre son déjeuner avant de sortir pour aller se promener quand le fantôme avait débarqué de n’importe où et elle avait commencé son remue-ménage. Un sacré d’ailleurs, sous la surprise la jeune serpentard âgée alors de 12 années, avait sursautée sur sa chaise et avait renversé son verre de jus de fruit. Frezra avait sentit une colère s’emparer d’elle, ce fantôme avait osé la surprendre, elle. Elle avait regardé Amy et écouté ses sermons et la première pensée qui traversa la jeune fille fut :

*Si ce n’était pas une ancienne élève j’aurais juré que c’était un curé qui faisait ses sermons lors de ses messes.*

Mais Azia avait ôté cette pensée de son esprit et avait quitté la salle commune. Sans adresser d’ailleurs un seul mot à Amy ni même un regard.


Pour en revenir à la réalité des choses, Azia se trouvait avec Sicada dans un sacré pétrin, en effet, Amy se trouvait devant elles et pour la faire partir il faudrait un bon moment. La jeune fille regardait le fantôme sans rien dire, puis elle reporta son attention sur sa camarade de maison. Elle lui souriait d’un sourire de tout ce qu’il y a de gentil et d’amical, elle reprit la parole à l’intention de sa camarade de maison.

« Nous n’avons pas pu finir cette discussion dans le Chaudron Baveur à cause d’une dispute et moi qui pensait pouvoir la continuer aujourd’hui mais on dirait qu’un certain fantôme va nous en empêcher. »

Azia n’avait pas dit par méchanceté mais elle savait qu’Amy allait répliquer et dans certainement peu de temps.

Amy allait continuer à discuter sur le danger de Poudlard quand soudain une voix la coupa dans son délire. Azia. C'était une jeune fille très intérressante elle aussi, mais elle ne ployait pas elle aussi, elle 'narrivait pas à se détacher de cette école. Pourquoi tenaient-ils donc à cette école qui leur pourissait la vie ? Amy n ele comprennais pas. Tout comme elle ne compris aps l'allusion d'Azia sur le fantôme qui dérangeait. Ne se sentant absolument pas visée elle s'exclama pleine de rage:

"Un fantôme vous empèche de vous parlez l'une à 'lautre ? C'est innacceptable ! Mais ne vous inquiétez pas je vous comprend, les autres fantômes de l'école ne sont que des poltrons et des fanatiques de cette établissement. Comment peuvent-ils encore se passioner pour cet endroit après tout ce temps à avoir séjourné ici ? C'est purement et simplement... afligeant, démoniaque. C'est impossible ! Cela m'écoeur et me répulse.
Mais soyez sures qu'un jour le fantôme qui vous à infligé cela paiera ! Oui ils paieront tous !"

Et de nouveau elle éclata de rire, un grand sourire était sur son visage. Un sourire de folle. Un sourire sadique à l'idée de voir souffrir les autres fantômes. Car elle les détestait du plus profond de son âme, elle les haïssait presque autant que l'école elle-même.

[Dsl si c'est pas très long >_<]

Les minutes passaient et Amy ne s'essouflait pas. Depuis qu'elle était arrivée à Poudlard, Sicada n'avait jamais vu quelqu'un parler autant. Elle devait sûrement détenir le record, chez les morts, comme chez les vivants ! La salle commune commençait à se remplir petit à petit [Ceci est une invitation à tous les Serpentards] et Azia et la jeune Falcoro perdaient ce qu'elles avaient voulu au départ : un peu de calme. Finalement, renonçant à monter se coucher, Sicada se dirigea vers un des fauteuils près du feu. Certes elle aurat pu monter dans le dortoir et discuter avec Azia puisqu'elles étaient les deux dans la même chambre. Mais après tout, elle préférait rester ici. Elle aimait bien écouter les élèves. La plupart ne méritait pas son attention mais elle se plaisait à se moquer ouvertement d'eux. Ils étaient tellement stupides. Pour une majorité bien entendu, quelques rares âmes pouvaient encore se montrer intéressante aux yeux de Sicada.

Le feu ronflait sans discontinu et les tableaux de la pièce sombre voyaient leurs perosnnages se promener dans chacun d'eux. Sicada aimait leur salle commune. C'était une vaste pièce souterraine. Une dizaine de fauteuils et canapés en cuir noir était disposée d'une par et d'autre de la cheminée. Pas mal de tableaux d'anciens élèves devenus célèbres ou de directeurs de Serpentard ornaient les murs de pierre grise. Le sol fait de dales grises et froides était couvert en majorité de grands tapis aux couleurs vertes et argentes, de Serpentard. L'entrée de la salle était dissimulée derrière un grand drap représentant un immense serpent, pour donner encore plus d'intimité à la pièce. Enfin, quelques bougies éclairaient les endroits les plus sombres mais même eux et le feu ne parvenaient à couvrir cette atmosphère froide, sombre et quelque peu effrayante.

- C'est amusant...

Sicada avait un coude sur le fauteuil qu'elle occupait, les yeux dans le vague. Ses lèvres se plissaient en un léger sourire moqueur et arrogant. Ses yeux, comme toujours, étaient dissimulés par la frange sombre de ses cheveux. Elle attendit un instant avant de finir sa phrase. Sa voix était sombre et profonde aujourd'hui, elle était sur son propre terrain, dans son élèment et son arrogance n'en était que plus touchée.

- C'est amusant, disais-je, de voir les faux sentiments de nos camarades.

Lors de ses premières années, les élèves de sa maison se moquait d'elle, ne la connaissant pas. Ce n'était pas par son arrogance, beaucoup des élèves de Setpentard étaient arogants, mais plutôt par sa façon de parler. Oui elle parlait très bien, il fallait le dire. Elle utilisait souvent des mots inconnus de ses camarades. C'était un de ses traits de caractère. Venant d'une famille noble, elle avait appris les bonnes manières.

La jeune Falcoro regardait les élèves. Ils se racontaient leurs vacances, discutaient de la journée de demain, du petit-déjeuner, repas même où ils allaient tous recevoir leur emploi du temps. Certains jouaient aux cartes, d'autres parlaient déjà d'aller se promener dans les couloirs du château, à minuit pile. Elle se tourna vers son interlocutrice. Cela faisait 4 an,, 4 années complètes qu'elles partageaient le même dortoir, les mêmes salles de classe. Et pourtant, elles se parlaient cette 5ème année pour la première fois.

Azia ne savait pas quoi répondre à ce que venait de dire Amy, ce fantôme était définitivement fou ou plutôt folle. La jeune serpentard allait répondre quelque chose lorsque les élèves arrivèrent dans la salle commune.
Ce qui eut pour effet de provoquer une immense gêne chez Azia. Elle ne supportait pas la présence des gens et encore moins se sentir compresser par autant de monde. Elle allait se diriger vers sa chambre mais elle s'arrêta en cours de chemin car des élèves s'étaient agglutinés tel des abeilles devant l'entrée.
Cette attitude énerva la jeune fille mais pourquoi ne leur disait-elle pas de se pousser. Pourquoi ?? Ce comportement était étrange, Azia se tourna et elle vit que Sicada s'était assise sur un des fauteuils de la pièce.
Frezra alla s'installa à un des fauteuils qui faisait face à sa camarade, Azia arriva près du fauteuil mais un jeune de première année s'installa à sa place.
Un regard noir traversa les yeux de la jeune fille, elle s'approcha de l'élève et elle lui siffla dans les oreilles tel un serpent.

"Retire tes fesses de ce fauteuil ou tu recevras ma colère."

L'élève regarda Azia mais il vit juste de longs cheveux noirs. Mais il sentit la colère de la jeune fille, il ne savait pas comment réagir mais il comprit rapidement que si il ne se dépêchait pas, il aurait une très mauvaise surprise.
Le premier année se leva et laissa Azia s'assoire, elle ne lui dit même pas merci, elle lui jeta juste un regard noir. Le garçon s'ex clipsa sans un mot, il retrouva ses camarades et il discuta avec eux de Frezra. La jeune fille se fichait complètement de ce que pensais les nouveaux.
Elle s'installa tranquillement dans le fauteuil, elle ne pensait à rien juste qu'elle ne pouvait pas finir sa discussion avec Sicada. A moins qu'elles ne discutent ici. Mais cette idée dégoûta Azia, elle n'aimait parler avec les gens qu'elle apprécie en présence des nouveaux.
Elle voulait les laisser comprendre qu'elle était quelqu'un de très désagréable et de peu abordable.

Pendant de très longues minutes, un silence s'installa entre Azia et Sicada. Mais autour d'elles, un brouhaha de discussions diverses et bizarres se déroulait entre les élèves.
Azia vidait son esprit mais une douleur la réveilla. Elle sentit son dos, lui faire affreusement mal.

*Qu'est-ce qui m'arrive ??*

Azia avait très mal, son sortilège avait l'air de réagir suivant ses émotions ou alors il... non... Il fallait que Frezra sache ce qui se passait. Elle sentit un liquide couler le long de ses bras.
La jeune serpentard leva légèrement la manche de sa robe de sorcière. Et ses craintes se confirmèrent, son dos saignait.
Azia sentit que son teint devenait très pâle mais elle ne laissa rien transparaître.

La salle commune restait toujours aussi bruillante. Mais c'était la première soirée de l'année, et tous les élèves qui n'avaient pu se voir durant les grandes vacances se racontaient ces deux mois. Sicada commençait à en avoir assez et allait proposer à Azia de monter dans le dortoir quand un brusque changement se fit sentir. Sicada regarda autour d'elle, il se passait quelque chose. Puis son regard se posa sur Azia, elle n'avait pas bougé, néanmoins... Son visage baignait de sueur, ses mains étaient crispées sur ses genoux et son teint avait pris une effrayante couleur verdâtre. Sicada ne réfléchit pas un instant, elle se leva d'un bond, la prit sous le bras et quitta la salle commune, aidant sa condisciple à avancer. Au départ elle avait voulut l'emmener dans le dortoir des filels de leur année, mais s'il y en avait déjà, ç'aurait été difficile d'éclaircir certains points et elle opta finalement pour le couloir des cachots. Certes, Rusard et Rogue faisaient parfois de rondes mais elles n'avaient pas le choix.



Les deux jeunes filles arrivèrent dans une impasse. L'air était humide et froid, Sicada l'aida à s'asseoir, le temps de reprendre sa respiration. Elle ne savait pas du tout ce qu'il se passait mais il ne faisait aucun doute que moins de personnes seraient au courant, mieux se serait. Elle regardait derrière elles, tout était noir et silencieux. La jeune Falcoro fit demi-tour et revint vers Azia, toujours silencieuse. Elle décida de parler la première.

- Qu'est-ce que tu as ?

Cette question ne témoignait en rien d'une curisosité, mais plutôt d'une idée faite sur la situation. Devait-elle l'emmener à l'infirmerie, ou bien cela passerait ? Peut-être qu'elle devait faire quelque chose pour que ça se calme... Car alors qu'elle parlait, Sicada voyait une tache foncé qui s'étendait petit à petit dans le dos de la jeune fille. Du sang.

Azia sentait que le sang coulait de plus en plus mais elle ne bougeait pas, elle faisait comme si tout allait bien. Mais en vérité, elle n'allait pas bien. Son sortilège la faisait souffrir atrocement. Pourquoi lui faisait-il ceci ?? Oui, pourquoi ?? Elle ne pouvait pas répondre à cette question car elle sentait que son dos la faisait souffrir de plus en plus. Ses mains se crispèrent sur le fauteuil tellement que la douleur était intense.
Sicada s'approcha alors de la jeune fille, elle lui prit un bras et l'emmena en dehors de la salle commune des Serpentards. Azia voulait lui dire quelque chose mais elle était trop faible. Le sang lui faisait tourner la tête, lui faisait perdre ses forces.
Elles allèrent dans les cachots, un lieu où Rusard et Rogue faisaient souvent des rondes afin de s'assurer que personne ne se trouvait dans les cachots.
Sicada fit assoire Azia afin qu'elle puisse reprendre ses esprits et surtout récupérer. Falcoro alla voir si il y avait quelqu'un mais il n'y avait personne. Elle revient auprès de Frezra et elle lui demanda ce qu'elle avait.
Azia savait bien que cette question viendrait. Elle ne répondit pas mais elle sentait que son sang se collait au vêtement. Elle se concentra afin de ne pas sentir la douleur et elle sera les points. Azia finit par déclarer.

"Ne m'emmene surtout pas à l'infirmerie, c'est tout ce que je te demande."

Azia savait que Sicada allait lui poser d'autres questions. Mais elle ne voulait rien dire de plus. Frezra sentait qu'elle pouvait faire confiance à Falcoro mais elle ne se sentait le courage de dire à son amie. Oui, Sicada était devenue l'amie d'Azia. Elle ne voulait pas lui dire ce qu'elle avait.
La douleur se fit plus intense, Azia sera les points de plus en plus fort. Elle finit par déclarer.

"Soulève mon haut s'il te plait et essaye d'essuier le sang. Je t'expliquerais après."

Le bruit des gouttes d'humidité qui frappaient le sol de pierre des cachots résonnait entre les murs. On entendait aussi quelques petits couinements de rats plus ou moins proches. Il n'y avait personne hormis les deux jeunes filles. La majorité des Serpentards devait être encore dans la salle commune, et les professeurs mangeaient sûrement encore, bref, les couloirs n'étaient pas surveillés. Peut-être tomberaient-elles sur Rusard, mais là encore, ce n'était que supposition. Sicada regardait sa camarade respirer peniblement, une grimace de douleur déformant ses traits. Le doute persistait dans l'esprit de la jeune Serpentard. Que faire ? Après tout, pourquoi était-elle ici ? Elle se fichait complètement de cette fille, ce n'était pas son problème à elle ! Depuis quand perdait-elle son temps à aider les autres ? Sicada avait toujours voulu ne devoir rien à personne, être libre d'agir comme bon lui semblait. Oui elle avait des amis, mais ces amis ne lui demandaient rien, elle ne s'en servait que pour tuer le temps lorsqu'elle s'ennuyait vraiment, rien de plus. Elle détestait devoir s'occuper des autres ainsi, et là, savoir qu'elle allait être au courant d'un gros secret la répugnait. Elle s'en fichait complètement de l'histoire d'Azia. Elle se demandait même pourquoi elle avait fait tout cela depuis le début ! Elle avait mal jugé sa camarade, pour elle, il allait s'agir d'une simple relaion, comme ses autres camarades. Une fille qui pourrait lui servir tôt au tard. L'amitié ? Stupide mot inventé par les mots pour masquer le besoin de trouver un bouc émissaire à toute chose... Sicada n'était pas stupide, loin de là. Elle n'allait pas tomber dans le piège créer par sa propre race !

Elle fit un pas en arrière, puis un autre, un regard dédaigneux sur Azia. Elle devait à tout prix rétablir la situation, mette les choses au clair dans cette histoire. Elle ne voulait pas avoir quelque sur le dos tout le reste de l'année scolaire. D'ailleurs, ces quatre premières années étaient très bien, alors qu'elles ne se connaissaient que comme ça. Sicada avait... hum... du respect pour sa camarade, ça s'arrêtait là. Certes elles auraient pu devenir "connaissances". Connaissances seulement. Comment avait-elle pu être autant emporté dans l'histoire de cette fille !

- Ecoute Azia, nous sommes de simples camarades, des connaissances c'est clair ? Je veux bien qu'on discute de temps en temps mais ne compte pas sur moi pour... t'aider. C'est comme ça qu'on dit n'est-ce pas ?

Elle marqua une pause. Sa voix était calme et glacial, comme toujours. Mais là, elle avait ajouté une pointe de moquerie. Elle voulait que tout soit clair, elle ne donnait aucun faux espoir à Azia sur le futur.

- Evite de me donner des ordres également. Je te respecte Azia, on peut de temps à autre, comme je te l'ai déjà dit, discuter de musique, mais ça s'arrête là.

Elle était d'une arrogance déstabilisante. Sûre d'elle, et confiante. Sicada avait une fierté débordante, effrayante même. Elle regarda encore quelques secondes sa camarade de dortoir. Falcoro avait toujours été une jeune fille étrange et solitaire, qui ne s'investissait jamais dans les amitiés, chose dont elle était fière. Elle se voulait même de son corps et de son âme, jamais personne ne lui avait donné des ordres, que ce soit un Gryffondor, un Serpentard ou un adulte. Le seul à qui elle pouvait obéir, bien qu'elle le niait, c'était son père, qu'elle abhorrait mais craignait également, cela allait sans dire. C'était un homme froid et glacé, carriériste et sans pitié. Il semblerait qu'elle avait toujours tout fait pour attirer son attention... C'en était navrant.

Sicada tourna les talons, elle comptait retourner à la salle commune et envoyer un élève pour lui dire qu'elle avait vu une fille allongée seule dans les cachots. Chose faite, elle quitta la salle commune des Serpentards pour rejoindre son dortoir. Bien qu'elle ne l'avouerait jamais, la soirée avait été plutôt pénible. Pourtant elle commençait bien, la jeune Falcoro pensait qu'elle allait discuter de tout et de rien avec Azia, mais celle-ci avait été trop loin et Falcoro avait été emporté par sa fièvre. Elle se promit de ne plus jamais tomber dans le panneau...

Azia se concentrait pour ne pas sentir la douleur que lui causait son dos. Quand elle entendit Sicada lui parler toujours avec sa même voie froide. Frezra l'écouta attentivement, elle souria quand sa camarade de maison partit comme cela. Elle souria toute seule dans les cachots. Elle se concentra et sortit sa baguette. Elle posa celle-ci sur son épaule et se concentra.
Azia pensa le sortilège auquel elle voulait se faire et elle le fit. Une fine lumière apparu au bout de la baguette et le sortilège se fit. De nouvelles lettres se formèrent dans le dos de la jeune fille. Azia serra les dos sous la douleur. Elle rangea sa baguette et elle attendit que tout se calme. Le sang arrêta de couler et Azia reprit ses esprits.
Un élève arriva afin qu'il racompagne Azia à la salle commune des Serpentards, il allait l'aider à se relever quand la jeune fille le repoussa violement.

"Vas-t'en j'ai pas besoin de ton aide. Et celle de personne d'autre d'ailleurs. Vas-t'en je te dis !!"

L'élève était surpris avec quelle violence lui parlait Azia. Il s'éloigna de la jeune fille et retourna dans la salle commune des serpentards. La jeune fille ne tarda pas à faire la même chose. Les évènements qui venaient de se passer l'avait un peu affaiblit mais Frezra était beaucoup plus forte qu'elle le laissait voir.

Elle entra dans la salle commune des serpentards, celle-ci était encore bondée mais Azia n'y fit même pas attention. Elle monta directement dans son dortoir. Elle vit que Sicada était couchée, elle souria et alla dans son lit.
Frezra n'avait nullement envie de dormir alors elle sortit une lettre que sa soeur lui avait envoyé dans la matinée. Elle la lue attentivement quand ses yeux se posèrent sur les phrases que sa jeune soeur avait écrit.
Le sang d'Azia fit plusieurs tours dans son corps, il se glaça sous la surprise. La jeune fille fronça les sourcils de colère et décida d'aller au plus vite d'aler voir Iria ; sa soeur.
Azia s'allongea dans son lit et avant de fermer les yeux et de sombrer dans un long sommeil, elle dit d'une voix calme.

"Bonne nuit Sicada."