Liberté retrouvée.

Invité

Libre enfin, cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas revue ne serais-ce qu’un simple rayon de soleil… Et Azkaban n’avait en rien arrangé la personne qu’était Bellatrix, à croire que la folie avait pris une grande place chez elle à présent. Mais voyez, après avoir passée un nombre incalculable d’années dans cette prison, il aurait été bien étrange qu’elle en ressorte disons moins aliénée.

Beaucoup de Mangemorts s’étaient échappés ce jour là, et le retour du Maître avait réjouit Bellatrix, la marque s’était faite plus voyante ces jours là et la dévotion de Lestrange à son Maître était plus grande que jamais.

Elle avait errée pendant plusieurs jours dans les rues, parfois parmis les Moldus assouvissant alors ses envies de meurtres qu’elle avait du refouler depuis si longtemps… Il était toujours plaisant de tuer des personnes inférieures, des êtres sans aucune défense. Puis de les entendre supplier, Ö summum de la joie.

Bellatrix avait changé, elle n’était plus rien, elle qui par le passé égalait la beauté de sa sœur Narcissa, à présent ce mot ne viendrait même pas à l’esprit de celui qui la rencontrerait…
Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, un fantôme… Enfin, l’apparence reviendrait avec le temps… Il suffisait de savoir attendre.

La nuit commençait a tombé, emportant avec elle les derniers rayons de soleil… L’astre lunaire reprenait la place qui lui était du. Là était le seul moment où Bellatrix pouvait sortir sans avoir la crainte de se faire réparer par les Aurors à chaque coin de rue. Oh non pas qu’elle avait peur de ces imbéciles du Ministère, loin de là, mais elle tenait tout de même à un peu de discrétion. Et malgré sa folie, elle n’irait pas jusque là, provoquer un Auror… Pas encore…

L’Allée des Embrumes… Ses pas l’avait conduit jusque là. Un endroit toujours si plaisant mais beaucoup moins si on est suivit… Des bruits de pas, non elle avait du rêver; probablement que oui, puisque quand elle se retrouva dans une petit ruelle, plus aucun bruit n’était audible. Pourtant quelqu’un se trouvait non loin d’elle, une ombre… Un visage se dessina…

- Bellatrix...

Charlie sortit de l'ombre. Ce soir, elle portait son éternel pantalon noir, une chemise blanche, plus grise que blanche d'ailleurs, qui lui tombait sur les mains. Sur ce lèger habillement, une grance cape noire qui traînait derrière elle. Elle avait le teint cireux, ses cheveux châtains avaient cette couleur grise et terne qu'on lui connaissait si bien. Sous ses yeux gris-verts, deux épaisses cernes violettes, si vives qu'on eut cru qu'elles avaient été dessinées, comme pour une pièce de théâtre.

Et elle se trouvait là, devant Bellatrix Lestrange. Quand Charlie avait appri l'évasion des mangemorts à Askaban, elle avait tout de suite pensé à Bellatrix et à son mari. Et elle avait eut raison, les deux sorciers faisaient partis des évadés. Seize ans de cabane... Et alors qu'elle la regardait, elle les voyait clairement, ces seize années en prison. Sa beauté avait disparu, son visage était creux, ses cheveux autrefois chevelure magnifique, n'étaient plus qu'une grosse masse informe et sombre. Son corps avait perdu les formes d'une femme, et son regard brillait de folie plus qu'auparavant. Les deux jeunes filles n'étaient pas amies. Certainement pas, dans ce milieu, c'était peu probable. Mais elles étaient souvent d'accord pour les mêmes choses, lors des réunions passées. Ce temps paraissait si lointain... Parce qu'elle, elle n'avait pas été à Askaban. A vrai dire, elle n'avait même pas eu à nier. Ce n'était pas une femme qu'ils cherchaient, c'était un Loup-Garou. Charlie était une espionne à la solde du Lord, et elle n'avait cessé de l'être après sa mort. Maintenant, elle pouvait agir en toute utilité.

- Cela faisait longtemps.

Elle fit un pas de plus et le lampadaire éclaira son visage maladif. Elle leva les yeux sur la lune, presque pleine. Ce serait demain soir. Ses yeux retombèrent sur le visage de sa... consoeur. Elle était fière, c'était certain, de n'avoir jamais dénigré le Seigneur des Ténèbres, il ne suffisait pas d'être Legimnes pour le comprendre. Cet éclat dans les yeux, plus que de la folie, de l'honneur.

Sa voix résonait dans les petites ruelles de l'Allée des Embrumes. Comment se faisait-il qu'elle se trouvait là ? En semaine ? Charlie avait dû quitter le château pour renouveler son stock de cartes. Elles étaient vieilles à Poudlard, et usées. Elle aimait travailler avec du bon matériel. Et une boutique dans l'Allée offrait le meilleur choix en livres, globes et cartes. Une force magique l'avait ensuite conduite jusqu'ici, une sorte d'atirance. Et c'est presque sans surprise qu'elle était tombée sur Bellatrix, pauvre âme qui errait, se délectant d'une liberté retrouvée. Ils avaient lâché un animal en cache, et Charlie se doutait bien que la jeune femme avait déjà profité de ses pouvoirs retrouvés. Quelques meurtres par-ci, quelques meurtres par-là, rien de tel pour reprendre la main n'est-ce pas ?